Sunday, February 15, 2009

Pour une poignée de scènes... #1


La fameuse scène du pamplemousse in your face dans l’un des films qui pose les bases du film de gangster “The Public Enemy” de William A. Wellman (1931) … Comme l’histoire bégaie et a souvent la mémoire défaillante, aujourd’hui tout le monde revendique l’idée : Cagney, Wellman le réalisateur ou bien Darryl Zanuck l’un des pontes de la Warner, mais rendons à César ce qui blah blah…

L’idée leur est venu d’un fait divers faisant les gros titres dans les journaux d’un célèbre gangster Earl “Hymie” Weiss n’en pouvant du blah blah blah de sa petite amie finit par lui écraser l’omelette qu’elle venait de lui cuisiner dans la gueule ! C’était l’époque où les exploits des gangsters s’affichaient en grande pompe dans les journaux américains et suscitant un big écho, un peu à la manière du mauvais gouts des peoples qui se vautrent partout à notre époque… Le parallèle étant que ce sont des personnes étalant leurs merdes que nous avalons subjuguée parce que ça brille…

Ca n’a pas l’air comme ça mais c’est une scène d’une VIOLENCE ! Personne n’avait jamais vu ça à l’écran et encore moins des personnages se complaisant là dedans.

Dans son autobiographie, Cagney raconte qu’il y avait toujours un petit malin pour lui commander une assiette de pamplemousses au resto… Il évoque aussi que la scène en question faisait beaucoup rire le mari de l’actrice qui se prend le pamplemousse alors que leur couple n’était pas au mieux.

J’adore Cagney… Lorsque j’ai découvert ce type, je ne vivais plus que dans l’attente du prochain film que je verrais avec lui… The Public Enemy est le film qui fait de lui une star. Hollywood cherchant à ne pas être dans l’oeil du cyclone, trouvera petit à petit ses marques avec une “morale” bien américaine, Cagney suivra la même évolution et après avoir joué les méchants, il sera dans le camp qui les traque ("'G' Men 1935") puis dans des comédies (parfois musicales comme "Yankee Doodle Dandy" 1942). Mais à jamais, ça sera un Tough Guy, une pile électrique, un jeu extraverti. Tough Guy un jour, Tough Guy toujours.

J’étais bien tenté de mettre la scène finale mais… euh c’est la fin^^ - ça m’a jamais dérangé qu’on me vende les ficelles d’un film parce que ce qui compte c’est comment l’histoire nous est contée, rien à foutre des surprises du scénario.

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